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Les Voix du Gaou ont touché la corde sensible avec Rover, Lou Doillon et Saez

Trois pointures de la musique française étaient réunies sur la scène des Voix du Gaou ce jeudi 25 juillet pour une soirée sous le signe de l'émotion.

Publié par Clémentine Carreno le 26/07/2013 - Modifié le 27/03/14 12:49
Les Voix du Gaou ont touché la corde sensible avec Rover, Lou Doillon et Saez

La température ne cesse d’augmenter à chaque nouvelle soirée des Voix du Gaou. Aujourd’hui, les festivaliers sont peu nombreux à s’amasser devant la grande scène, la soirée s’annonce donc intimiste. Des chapeaux à l’effigie du festival sont clairsemés sur quelques têtes, ça sent l'été !

Rover ne tarde pas et fait son entrée vêtu d’une chemise noire et de ses deux musiciens. Il débute son concert sous des encouragements timides. L’ambiance prend peu à peu car Rover sait créer un lien direct avec les spectateurs. Il remarque la présence des chapeaux et demande à ce que tout le monde le lève en l’air. Dans cet engouement deux personnes lui jettent un chapeau qu’il s’empresse de visser sur sa tête. Il se prend pour un cow boy et plaisante avec un accent ouest américain. L’artiste et ses acolytes donnent beaucoup. Tellement qu’ils finissent le show trempés de la tête au pied. Malgré leurs efforts, le public a hâte de passer à la suite du menu !

Après plus de trente minutes de préparation, la scène est fin prête à accueillir la jolie Lou Doillon. Cette femme-enfant arrive vêtue d’une robe blanche, signe de pureté ?! On y croit moyen ! Dès l’instant où des sons sortent de sa bouche, la foule reste scotchée. Une voix à la fois chaude et grave, avec ce petit timbre cassé envahit l’ile du Gaou. La fille de Jane Birkin interprète ses titres avec un charisme tellement classe et professionnel que plus rien n’existe autour. Au gré des morceaux, on aurait presque envie de fermer les yeux et de se laisser bercer par un anglais parfaitement maitrisé. Les paroles racontent des choses de la vie : l’amour, la joie, la haine, la honte, la tristesse… tous les états sont passés au crible. Elle transporte dans un univers particulier, le sien et ce n’est pas pour déplaire ! Les garçons qui l’aimaient pour son parcours de modèle ont une nouvelle raison de l’apprécier encore plus. Elle quitte son public sous des applaudissements qui viennent tout droit du cœur.

La prestation de Lou étant génialissime, il était difficile de faire mieux mais Saez est très attendu. Après la fraîcheur et la candeur vient la noirceur sentimentale de l’écorché vif. La masse se regroupe pour accueillir un emblème du rock français. Ses musiciens chauffent l’ile du Gaou avant que l’artiste prenne place. Lunettes de soleil, cheveux en bataille, à moitié débraillé, il est temps de faire une ovation à monsieur Saez. Plongé dans la pénombre, seul son visage est éclairé. Mystérieux, sombre et poétique, il ne changera jamais ! Il interprète Pilule, Marie, Ma petite couturière, Fils de France… des morceaux que le public mystifié reprend en parfaite harmonie. Un inédit se produit, muni d’une feuille sur laquelle un texte est retranscrit, il attrape son micro et commence à le lire en chantonnant. Cette action ébahit le public qui en redemande encore et encore. Il finira son concert les douze coups de minuit bien dépassés !

Malgré l’effet de vide que provoque la grande scène lorsqu’il y a un peu plus de mille personnes, les artistes ont pris leur pied et ont offert un spectacle de qualité. Cette avant dernière date a encore une fois séduit.

Clémentine Carreno

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