La Bête du Vaccarès, chef-d’oeuvre de Joseph d’Arbaud et du renouveau de la langue provençale, paru en 1926, dépeint le vieillissement et la mort des grands mythes, métaphore de la transition sociale qui s’opère en Camargue à l’orée du XXe siècle : l’adaptation d’un territoire encore sauvage à l’urbanisation, impliquant la disparition des valeurs et traditions ancestrales d’une civilisation pourtant jamais vraiment oubliée.
Directement inspiré de ce roman, ce projet artistique s’articule autour d’un travail d’une subtile pureté alliant classicisme et modernité, ensemble de tableaux et de sculptures utilisant diverses techniques et matériaux.
Cette proposition s’inscrit dans un objectif de mise en lien entre le grand public et un territoire, ses habitants, leur culture, vecteur entre traditions et art contemporain. Elle a pour volonté la sauvegarde et le respect de notre patrimoine culturel, en permettant la redécouverte de cet auteur majeur de notre région, Joseph d’Arbaud, et s’interroge sur l’identité et la mémoire, sur la place de l’homme et de la nature dans le monde d’aujourd’hui. Au-delà de la double présentation à Arles, Galerie Huit (mars-avril 2013) et salle Henri Comte (avril 2013), cette exposition sera présentée durant l’année 2013 dans différents lieux, notamment à Paris.