Depuis son ouverture en 2013, de nombreuses salles du Fort Saint-Jean sont restées fermées au grand public. Si certaines avaient ont ouvrir à l’ouverture du lieu et pour quelques expositions ou ateliers temporaires, elles sont souvent fermées. A l'inverse, la Galerie haute des Officiers qui surplombe la cour de la Commande est ouverte au public depuis 2018. Elle est désormais accessible de façon permanente avec une exposition consacrée à l’histoire du fort.
« Seul 14% du Fort Saint-Jean était utilisé pour la culture. En ouvrant ces espaces, c’est un message au public qui vient au Mucem: une reconquête culturelle du fort » souligne Pierre-Olivier Costa, le Président du Mucem.
Avec l’exposition « Au fort, les âmes sont » de Laure Prouvost, le Mucem a l’occasion d’ouvrir trois espaces du Fort Saint-Jean au grand public en y accueillant des oeuvres d'art contemporain jusqu'à la fin septembre :
Elle est située au rez-de-chaussée du fort, sur la cour de la Commande. On y découvre des objets en verre collectés par l’artiste. Un cabinet de curiosités original et contemporain dans l’atmosphère particulière de cette petite salle qui date du XIIème siècle, bien plus agée que le Fort Saint-Jean que l’on connaît aujourd’hui. Elle fut longtemps fermée en raison d’un risque de chutes de pierres.
Ce pourrait être un passage secret ou une salle secrète du Fort Saint-Jean : l’accès à la salle de la casemate est très discret, dans le long tunnel qui permet de passer de la cour principale de la Place d’Armes à celle de la Commande tout en bas au niveau du quai du port. Une petite porte sur la gauche, un long couloir pas très haut… et on arrive sur cette salle de la casemate entièrement réaménagée par Laure Prouvost. Des tas de végétaux, de la résine qui reproduit l’eau et une projection mystérieuse. L’artiste surprend tout autant que la découverte de cette jolie salle pleine de mystères.
La salle d’exposition de la Place du Dépôt est plus souvent utilisée par le Mucem. Cette fois-ci, elle est transformée en salle de cinéma immersive.
On plonge, on propre comme au figuré dans l’univers d’un(e) icare qui une fois ses ailes brulées, aurait trouvé une nouvelle vocation en méduse psychédélique taquinant les gobies, girelles et autres poissons méditerranéens. On ne comprend pas exactement si c’est un message contre la pollution plastique ou un manifeste pour l’amitié entre les poissons et les sirènes. Mais c’est joliment filmé, c’est captivant et on plonge avec plaisir sous les flots avec Laure Prouvost.
Laure Pouvost a installé une scultpture géante sur le toit de la Tour du Roi René qui domine le Vieux-Port de Marseille. Icare, Us, Elle est un joli objet enigmatique, une représentation d’un Icare féminin, qui aurait 6 bras, un soleil dans la main et une tendance à tourner en fonction du vent. Si cette girouette géante reste insensible au mistral, on ne peut pas en dire autant des visiteurs du Mucem et des alentours. Avec ses reflets brillants et son allure étrange, elle domine Marseille.
Pour des raisons de sécurité, l’accès au toit de la Tour du Roi René ne sera pas possible pour le grand public durant la durée de cette exposition, c'est-à-dire jusqu’à la fin septembre.
L'exposition « Laure Prouvost – Au fort, les âmes sont » est à découvrir jusqu'au 28 septembre
