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30 Seconds to Mars au Dôme de Marseille le Reportage

Du 28/11/2011 au 20/12/2011 - Marseille -
Terminé
Publié par Pauline . le 28/11/2011
30 Seconds to Mars au Dôme de Marseille le Reportage

On peut dire que la réputation du groupe a fait son travail, car le Dôme de Marseille était plein, mais alors plein à craquer (et ce dans sa grande configuration), pour l’ultime date de la tournée française de 30 Seconds to Mars.

Quelques 7000 spectateurs (en furie) sont venus assister au show de Jared Leto et de son groupe. Pour rappel, Jared Leto est un acteur américain s’étant illustré dans, entre autres, Requiem for a Dream et Lord of War.

La moyenne d’âge du public (18 ans environ) surprend un peu ; Jared Leto s’étant illustré dès les années 98-99, on aurait pu s’attendre à un public ayant plutôt la trentaine. Le Dôme a rarement été dans cet état : les personnes ayant des places gradins ne voulant pas se mettre en haut au fond de la salle se sont agglutinés dans les allées, autour de la console son… Il était déjà devenu pratiquement impossible de circuler quand le groupe londonien White Lies, assurant la première partir, a commencé son set.

White Lies est un groupe anglais de pop-rock, rock-indé… qui connait un succès considérable de l’autre côté de la Manche. Après écoute des titres phares du groupe, c’était avec impatience qu’on attend le concert, pensant avoir droit à un groupe dynamique pour chauffer la salle avant la venue sur scène des rockstars de 30STM.
Que néni ! C’est une prestation plate et statique que nous a servi le groupe pendant un peu plus d’une demi-heure. Les titres connus du groupe étaient pourtant présents : Death, Strangers, Unfinished BusinessLes fans de 30STM leur ont fait un bon accueil, mais on a fini par se lasser de voir des musiciens ne pas bouger d’un millimètre durant la prestation. Si la justesse de Harry McVeigh était là, les claviers eux, très présents sur les albums, étaient inaudibles durant le concert, l’atmosphère qu’on a sur les cd est inexistante… Bref, musicalement et visuellement, c’était très vide. Il faudrait leur laisser une chance lors d’un concert en tant que tête d’affiche pour voir ce que ça donne.

L’attente entre les deux groupes n’a pas été très agréable : ça crie, ça pousse (dans les gradins !) et ça frôle l’hystérie quand, pour nous faire patienter, on nous diffuse les vidéoclips du groupe sur écrans géants.

Une fois 30 Seconds to Mars sur scène, c’est un peu un mélange de sentiments qui se ressent. Le public se donne à 200% : les fans bougent, sautent et chantent, on voit même quelques raz-de-marée traverser la fosse, et c’est vraiment appréciable - il n’y a rien de tel qu’un public endormi pour plomber un concert.
Musicalement, ce n’est pas mauvais, le son de la batterie ressort bien et les sonorités sont bonnes. Par contre, les chœurs, dont la présence est dominante et créé une unité tout au long du dernier album, ne s’entendent pas trop. Choix délibéré ou acoustique défaillante de la salle ? C’est dommage de ne pas se retrouver plongé dans l’atmosphère du cd.
Vocalement, c’est un gros point noir du concert, la justesse est vraiment très approximative. Les deux premiers morceaux sont massacrés par un Jared qui, soit chante faux, soit ne chante pas. Heureusement, quand il ne chante pas, c’est parce qu’il est occupé à parler au public. C’est d’ailleurs cette interaction qui plait aux fans et qui semble les booster car même si ce qu’on entend est très haché et faux, l’ambiance est à son comble et on parvient à ne pas s’ennuyer, voire même à avoir envie de jumper un peu.
Durant tout le concert, Jared se comporte en showman (plus qu’en chanteur d’ailleurs) et ne cesse de solliciter ses fans, voire de les taquiner un peu. L’interruption de la chanson Search & Destroy est agréable et fait énormément plaisir (même si ce n’est pas quelque chose de spontané mais qu’on retrouve à chaque concert). Le public se déchaine de plus belle lorsque la chanson reprend. Mention spéciale aux crocos partis trop tôt.
A mi-concert, c’est debout au niveau de la console son que Jared apparaît pour interpréter un set acoustique au milieu du public. Même en assistant à de nombreux shows, c’est assez rare de voir ce genre de prestation, ça change un peu du train-train habituel qui ne se déroule que sur la scène et ça fait plaisir aux fans dans les gradins. Il était, par contre, inutile que tout le monde se rue à la console et provoque d’énormes bousculades au sein des fans. Un petit mot est nécessaire aussi au sujet de l’excellente prestation de Shannon Leto sur L490, bien qu’un peu ignoré par beaucoup de fans s’étant retournés pour voir Jared dans le public.
Du point de vue setlist : assez basique et très courte, heureusement que plusieurs morceaux ont été étirés ou interrompus par des échanges entre Jared et ses fans, sinon le show n‘aurait vraiment pas été long.
En conclusion, Jared Leto, en assurant une prestation vocale plus que moyenne, nous a prouver haut la main qu’il n’était pas nécessaire de chanter juste pour mettre le feu au Dôme de Marseille et faire passer un bon moment à 7000 personnes.

Olivia Jehel

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