Quinze ans après, Una retrouve la trace de Ray, l’homme avec qui elle a vécu sa première histoire. Elle avait douze ans ; lui, la quarantaine.
Elle a fait près de 700 kilomètres pour le revoir sur son lieu de travail. Après six années passées en prison pour pédophilie, il a changé de nom, de ville, de métier, de vie. Il dit vivre désormais avec une femme de son âge.
Elle est restée « là-bas », les gens la « montrent du doigt », elle revit ce passé tous les jours.
« C’est moi qui ai purgé ta peine », lui lance-t-elle.
Dans cet échange serré, ininterrompu, se déplie peu à peu une mémoire parsemée de contradictions. Que s’est-il-vraiment passé ? Disent-ils toute la vérité ? Est-il vraiment possible de désigner un coupable et une victime ?
Black Bird interpelle parce qu’il ouvre un temps pour que s’exprime, par-delà le besoin de juger, la vérité intime de deux destins frappés par l’interdit.
Spectacle déconseillé aux moins de 16 ans.