Brillante et insolite, Paysage après la bataille se construit par opposition. Entre l’écrivain voyageur Joseph Conrad, auteur d’Au cœur des ténèbres, et le plasticien Marcel Duchamp, père du ready-made ; entre deux approches de l’art, l’une instinctive, l’autre conceptuelle. Une confrontation devenue matière chorégraphique pour Angelin Preljocaj qui laisse déferler sa danse dans des séquences spectaculaires.
Violence, passion et sensualité à fleur de peau s’y marient indifféremment dans un florilège de styles, du plus dépouillé au plus kitsch, des rondes masculines provocantes ou des ralentis aux arabesques érotiques… Autant d’interrogations sur l’art et la création doublées d’une réflexion sur la danse égrenées au rythme d’une bande son composite introduite par le slow d’Umberto Tozzi, Ti Amo. Tout est dit.