Dans les œuvres de Françoise Pétrovitch, il y a des personnages, très jeunes, entre l’enfance et l’adolescence, il y a des animaux, il y a des oiseaux, beaucoup d’oiseaux, de petits oiseaux fragiles, morts ou blessés parfois, et des oiseaux puissants, surdimensionnés, au regard perçant, indifférent.
Les formats vont de petites peintures à de très grandes toiles, les lavis sur papier peuvent être aussi très grands. Il faut dire que l’échelle varie beaucoup, tout peut grandir magiquement ou se réduire tout à coup. Dans les sculptures en bronze, de menus enfants s’hybrident de formes animales gigantesques. Les céramiques, plus petites – des oiseaux morts, des gants vides – ont des formes indécises, comme abandonnées.
À la surface des peintures, tous les motifs sont en circulation fluide : ils traversent d’une œuvre à l’autre, d’un médium à l’autre, d’un plan à un autre : les oiseaux, par exemple, passent devant, passent derrière, passent à travers les personnages, ou se perdent presque dans un tracé en filigrane.
Françoise Pétrovitch, Verdure, 2015 Huile sur toile 160 x 130 cm,Courtesy Semiose galerie, Paris. Photo : A. Mole