À l'origine de la pièce, une photo terrible qui n'a rien perdu de sa charge émotionnelle. Simone a réellement existé et le metteur en scène reconstitue son hypothétique parcours. Au milieu d'une myriade de personnages, on la suit en une série de flashbacks photographiques, qui sont autant de gros plans et de recadrages qu'auraient pu saisir Robert Capa, révélant le secret des êtres et les mécanismes de la honte. Victime expiatoire d'une France tiraillée dans ses vengeances, Simone est une cible logique lors d'une Libération où la colère côtoie la liesse...
La seconde Guerre Mondiale a fortement marqué Daniel Benoin qui lui a consacré plusieurs mises en scènes : de la même génération que l'auteur Henning Mankell, ils posent tous deux un regard sans compromis sur cette période trouble où compréhension rime avec compassion.