Juste avant le lancement officiel du défilé militaire, l’ambiance se veut festive. Un orchestre installe la chaleur humaine et la bonne humeur en interprétant deux titres populaires auprès des Marseillais : La Goffa Lolita de La Petite Culotte, puis Cosmo du rappeur Soprano, enfant du pays.
Sous un ciel estival, la ville a célébré sa fête nationale avec une ferveur toute particulière cette année, portée par l’émotion encore vive des récents incendies qui ont durement frappé les Pennes-Mirabeau, l’Estaque et les collines du nord de Marseille.
Le préfet de région, Georges-François Leclerc, a ouvert la cérémonie aux côtés du maire Benoît Payan et du général de corps d’armée Thierry Laval, gouverneur militaire de Marseille. Tous trois ont salué les troupes avant le lancement du défilé militaire.
Mais ce sont les hommes en rouge qui ont électrisé l’assemblée. Les marins-pompiers de Marseille, ovationnés à leur passage, ont été le cœur battant de cette parade. Six jours seulement après avoir combattu un feu d’une violence inédite – près de 750 hectares ravagés, des dizaines de maisons détruites – leur présence était bien plus qu’un symbole : un hommage appuyé à leur bravoure.
« Marseille solidaire et reconnaissante » : tel était le slogan choisi par la municipalité, invitant les habitants à exprimer leur gratitude. Sur les écrans géants, des messages de soutien affluent : « Merci pour votre courage », « Vous avez sauvé notre ville », peut-on lire.
Aux côtés des marins-pompiers, 52 futurs officiers sapeurs-pompiers ont également défilé, incarnant la relève d’un engagement sans faille. EgaLa police nationale, mobilisée lors des évacuations, a aussi reçu une salve d’applaudissements nourris.
Le programme du jour a déroulé ses étapes dans un équilibre parfait entre rigueur militaire et émotion populaire. Après la revue des troupes et la remise de décorations, un défilé aérien avec des Rafales fendant le ciel, a fait lever les yeux à des milliers de spectateurs.
Les troupes à pied, suivies des engins motorisés – chars, camions des pompiers, véhicules de la gendarmerie – ont investi la chaussée, salués au rythme des applaudissements. Puis, dans un moment de ferveur, des parachutistes ont atterri avec une précision saisissante.
À 19h20, la cérémonie s’est conclue sur une dernière Marseillaise interprétée par la cantatrice Barbara Bourdarel qui avait ouvert la cérémonie en interprétant "Non, je ne regrette rien, chanson d'Édith Piaf.
Mais la journée n’est pas finie. À 22h30, le ciel marseillais s’embrase. Le traditionnel feu d’artifice illumine le Vieux-Port pour venir conclure cette fête nationale par 30 minutes de spectacle tellement apprécié par les marseillais.
