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Robert Droulers - L'échappée belle

Publié par Sylvie B le 23/02/2023
Robert Droulers - L'échapée belle

La nouvelle exposition du Musée Estrine revient sur l'oeuvre de Robert Droulers, du 18 février au 4 juin.

Robert Droulers est un peintre du Nord qui, comme Vincent van Gogh, a cherché, dans le Sud une autre lumière pour nourrir son regard et renouveler sa peinture. Né en 1920 à Lille, il peint ses premières toiles vers 1935 et participe à sa première exposition en 1939. Après s’être dégagé des obligations militaires, il est engagé comme cadre dans la filature Droulers-Vernier. Dès lors, sa peinture, principalement réalisée le soir à la lumière artificielle se détache de la figuration. Droulers expose avec d’autres peintres du groupe de Roubaix, en 1953 à la galerie Evrard ; puis en 1954 au salon des réalités nouvelles. Son écriture devient de plus en plus lyrique dans la mouvance de Manessier.

En 1965, son usine est expropriée, il peut quitter son métier et partir dans le Midi avec sa famille. Ils s’installent d’abord à Murs (Vaucluse) dans une grande maison qu’il restaure entièrement, puis à Avignon et enfin à Saint-Rémy-de-Provence en 1980. Sa peinture se rationalise au contact d’un paysage provençal découpé par la lumière. Il réalise les décors de la pièce Hedges pour son fils le chorégraphe Pierre Droulers, ainsi qu’une scénographie de dalles lumineuses pour la pièce Trans-apparence-express de Louis Castel présentée au festival d’Avignon (1980). Il partage sa vie entre Paris où il expose à la Galerie Bellint puis à la Galerie Hansma tout en participant aux FIAC, et le Midi où il se replie dans le travail.

Sa perception du monde s’intériorise et ses peintures traitent d’un monde entre deux, à la marge, où les motifs de lisières, de seuils se répondent. La matière peinture est modelée en transparence pour donner des jus aux textures évanescentes, troublées, d’une grande délicatesse. Au milieu des années quatre-vingt-dix, des figures d’abord comme des failles, puis personnifiables par leur visage et leur corps, font leur retour dans l’œuvre ouvrant sur des réflexions mystiques autour du motif de la crucifixion et des stigmates. Cette réapparition tardive de la figure est une résistance de l’être au monde et le jeu de la peinture, depuis toujours d’être une vision comme une réminiscence du réel.

Les deux expositions, concomitantes, de Roubaix et Saint-Rémy permettront de
revenir sur cette œuvre en continuel déploiement dont les formes résonnent
profondément avec la peinture européenne et américaine de la deuxième moitié du XXe siècle.

Conçue en partenariat avec La Piscine, musée d'Art et d'Industrie André Diligent
de Roubaix.

Élisa Farran
Directrice et conservatrice du musée Estrine

Infos : musee-estrine.fr

agenda
Du 18 février au 4 juin 2023
Terminé
10h >
Tarif
5€ - 7€
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Évènement terminé
8 Rue Estrine, 13210
Saint-Remy-De-Provence
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