Si Clôture de l’amour s’inscrivait sur une page blanche, Mon absente explore le « versant obscur » et s’écrit sur une page noire. Autour d’un cercueil jonché de fleurs, les personnages naissent de l’ombre, les groupes se font et se défont, un ballet de satellites fugaces s’établit, la parole se lie et se délie, se relie alors que les souvenirs affluent. Et cette parole fait tenir ensemble les vivants après la déflagration de la perte. La pièce est intime aussi bien que collective. On plonge dans l’invisible, au plus profond des cœurs et dans les fins replis du cerveau, dans l’inconscient, le désir, l’inavouable, le manque, aux territoires mouvants du rêve. Le décès est le détonateur, le déclencheur de parole. Du recueillement à la douleur de l’absence, les mots se répercutent dans les corps et dans les âmes. Comme souvent au théâtre, l’absente est convoquée. Et, pour Pascal Rambert, parler, se parler, nous parler, peut consoler, apaiser, pour mieux vivre son présent.
Texte, mise en scène et installation Pascal Rambert
Avec Audrey Bonnet, Océane Caïraty, Vincent Dissez, Claude Duparfait, Stanislas Nordey, Ysanis Padonou, Mélody Pini, Laurent Sauvage, Aristide Tarnagda et Claire Toubin
Photo © Louise Quignon
Durée 2h
Infos/réservations : chateauvallon-liberte.fr