« Le monde tourne à l’envers ». Il y a des phrases comme ça qui ouvrent à des perspectives fantasques. Avec Alain Béhar, les mots disent le monde et le rêvent en même temps, ils sont un voyage pour des contrées « géopoétiques » où la légèreté a du sens, voire de la profondeur. Dans La clairière du Grand n’importe quoi, un bateau en papier plié selon les règles de l’origami est une Arche de Noé.
Dans La gigogne des tontines, les récits s’imbriquent pour parler d’économie, d’argent, d’assurances et la promenade visite les mauvais usages des bonnes idées (la tontine désigne une sorte de pot commun dont le principe peut être solidaire ou capitalistique, c’est selon).
Prophétiques et visionnaires, les deux pièces retournent le catastrophisme ambiant. Car s’il y a catastrophe il y a aussi utopie, si la destruction menace, il y a aussi l’invention, le langage qui relie, des projets qui fédèrent pour un monde nouveau. Selon Alain Béhar « le bonheur ce n’est pas rien. »
Texte, mise en scène et interprétation Alain Béhar
Durée 1h10
Infos/réservations : chateauvallon-liberte.fr
Et le 26 avril :