« Le monde tourne à l’envers ». Il y a des phrases comme ça qui ouvrent des perspectives fantasques. Avec Alain Béhar, les mots disent le monde et le rêvent en même temps. Ils sont un voyage pour des contrées « géopoétiques » où la légèreté a du sens, voire de la profondeur. Dans La gigogne des tontines, les récits s’imbriquent pour parler d’économie, d’argent, d’assurances… La tontine désigne une sorte de pot commun dont le principe peut être solidaire ou capitalistique, c’est selon. Prophétique et visionnaire, la pièce retourne le catastrophisme ambiant. Car s’il y a catastrophe, il y a aussi utopie, si la destruction menace, il y a aussi l’invention, le langage qui relie, des projets qui fédèrent pour un monde nouveau. Selon Alain Béhar « le bonheur ce n’est pas rien. »
Texte et mise en scène Alain Béhar
Avec Alain Béhar, Isabelle Catalan et Valery Volf
Photos © Jérôme Tisserand
Durée 1h15
Infos/réservations : chateauvallon-liberte.fr