Dès le titre, la référence à l’éther emprunte à la fois à la mythologie et à la physique. Il n’est pas à proprement parler question de l’air le plus pur que respirent les dieux ou d’électrodynamique quantique dans la nouvelle pièce de Fanny Soriano mais ces éléments dessinent le cadre symbolique dans lequel les deux danseuses-acrobates vont interagir. Soit deux astres reliés entre eux par des cordes, deux mondes lunaires, l’un en suspension l’autre ancré, habités par deux entités vivantes.
On ne sait rien de ces corps célestes si ce n’est qu’ils se font face, se ressemblent, qu’ils s’attirent autant qu’ils se défient. La compagnie Libertivore nous a familiarisés aux décors en perpétuelle évolution, mouvants, cette fois Fanny Soriano et sa troupe ont mis au point des planètes de tissu qui graviteront autour de l’agrès principal, la corde, reliant les interprètes comme une courroie de transmission émotionnelle.
Cie Libertivore - Avec Pauline Barboux et Jeanne Ragu
durée 1h10
Rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation du 23 février
Infos/réservations : anthea-antibes.fr