Avec ses gants rouges et éclairée par une unique ampoule suspendue le long d’un fil, Madeleine Fournier se faufile au milieu des éléments d’une batterie qui joue de façon autonome. Avec ses mains seules, avec ses membres dégingandés qu’elle désarticule à loisir, elle s’amuse avec délicatesse des gestes d’une danse traditionnelle : la bourrée. Puis l’espace s’épaissit, ses muscles se tendent, tout entiers dirigés vers le labour, pour éprouver la densité de la terre, sa rudesse et sa fécondité aussi. En résulte un substrat d’une richesse étonnante, qui emprunte à l’imaginaire paysan autant qu’à l’éco-féminisme, où se superposent les couches de significations, pour mieux brouiller la frontière entre la mécanique et l’organique, le naturel et le culturel.
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