Dans ces carnets, nul détail intime voire croustillant, nul étalage exhibitionniste, simplement le combat acharné et désarmé d’un homme face à la machine inexorable des jours, du temps et de la puissance des forces de l’oubli qui nous gouvernent. Nombre de fragments font allusion à son anarchie profonde, à son «désordre affreux», nous sommes là au cœur du chaos d’un homme et au centre de la fabrique d’une œuvre qui, par la simplicité de sa tension vers soi et vers l’autre, a tant modifié la littérature mondiale et les lecteurs.
Il s’entretient avec sa solitude, se mesure à la tuberculose, sa maladie qui lui enseigne étrangement la valeur du temps. Il la moque avec un humour noir dévastateur ou la fustige et bien-sûr, la redoute, cette épée de Damoclès qui se balance ironiquement au-dessus de sa tête depuis ses quatorze ans. «Au milieu de l’hiver j’ai découvert en moi un invincible été.»
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