Cette exposition revêt pour le musée Granet une importance particulière tant par l'esthétique de ces photos – de grand aplats noirs, des points de vue singuliers de la ville d'Aix, une esthétique du vide - que par le sujet traité et son aspect documentaire. En effet, on y découvre une ville vidée de ses habitants dans laquelle Callahan capte d'infinies variations de lumières, joue des ombres portées
sur les vieilles façades...
Dans ces photographies, Aix-en-Provence se mue en cité de l'ombre : le cours Mirabeau est plongé dans la nuit noire où ne subsistent que quelques points luminescents... Les abords de la Sainte-Victoire et de la campagne aixoise échappent eux aussi aux clichés traditionnels d'Aix et de la Provence en général.