Environ 200 personnes étaient réunies ce soir devant le site des fouilles de la Corderie pour réclamer l'arrêt des travaux, le temps de trouver une meilleure solution que celle proposée par la DRAC, à savoir un espace protégé de 635m² environ.
Les élus de la gauche et la député LREM étaient présents, ainsi que le CIQ. Sophie Camard, la suppléante de Jean-Luc Mélenchon, a ainsi expliqué sa volonté de "tenir l'été, avec un veille citoyenne, le temps de faire les recours pour contrecarrer les projets de Vinci". Benoît Payan, de l'opposition socialiste a lui fustigé la décision de la municipalité "d'enfouir l'histoire pour des logements de standing à 8.000m²". Claire Pitollat, la nouvelle députée LREM du secteur a elle "demandé à Monsieur le Préfet qu'une réunion de concertation soit organisée et que les travaux soient suspendus jusqu'en septembre."
Le rassemblement n'a pas pu rentrer sur le site comme il le souhaitait mais a tout de même bloqué la circulation pendant quelques minutes.
Mise à jour vendredi 4 août :
Une cinquantaine de personnes ont envahi le site antique ce vendredi 4 août à l'aube pour y faire un sit-in et empêcher l'entrée d'un camion de chantier.
Vinci et la DRAC expliquent leur projet
Après la conférence de presse hier après midi de la Direction Régionale des Affaires Culturelles, plusieurs communiqués de presse ont été diffusés.
Conscients des malentendus et de leurs lacunes en terme d'explications, les acteurs du dossier tentent désormais d'expliquer le projet et de faire retomber la pression.
La DRAC confirme dans un communiqué que c'est elle seule qui a délimité la zone à protéger et précise la finalité de la zone "sanctuarisée" : "La création d’une servitude de passage le long du rempart permettra par ailleurs à terme aux marseillais et aux touristes de pouvoir visiter ces vestiges dont les plus anciens sont datés du Ve siècle avant J.-C. Un accompagnement pédagogique sera mis en place. Il permettra d’enrichir la compréhension des vestiges et de sensibiliser aux questions du patrimoine."
Cette réunion sera organisée le 31 août en Prefecture. D'ici là les travaux sont interrompus.
Vinci est lui sorti de son mutisme pour expliquer comment il souhaite valoriser le site antique :
"VINCI Immobilier et Adim Provence ont entrepris hier les travaux de conservation et de valorisation des vestiges de la carrière antique située à la Corderie, à Marseille."
Le communiqué de Vinci rappelle également qu'il agit dans le strict cadre des prescriptions de la DRAC : "Conformément aux directives de la DRAC, une clôture délimitant un périmètre de protection et un géotextile recouvrant la zone sont mis en place afin de protéger les vestiges remarquables de la carrière antique de la Corderie pendant la phase travaux."
"Outre la protection du patrimoine, un projet d’intégration et de valorisation de ces vestiges est en cours d’élaboration avec l’aménageur et son architecte. Ils seront à terme mis en valeur pour des visites culturelles encadrées et organisées par les services de la ville et de l’Etat."
Une esquisse d'aménagement du site a également été présentée :
Ce message et ce croquis ont été affichés aujourd'hui le long du site sur la Corderie pour expliquer aux riverains les intentions du groupe, et notamment le fait que les travaux engagés par Vinci se faisait avec l'accord des autorités.
Plus d'informations au sujet du site antique de la Corderie :
