Le parcours de l'exposition est donc à la fois thématique et chronologique.
Les thèmes et les époques retenus sont :
• Vienne, la traque, la déportation : il s'agit de représentations de sa famille cachée à Vienne, avant d'être raflée avec une alternance de dessins à l'encre, de fusains et quelques tableaux.
• Les camps : cœur de l'œuvre et cœur de l'exposition, Ceija a réalisé plus de 200 œuvres de cette période (1943-1945), elle y travaillait encore peu de temps avant sa mort. Visions de cauchemar : récurrence des barbelés, des cadavres, de la fumée, des SS, du vent, de la neige, des corbeaux. Dans son dialecte malhabile autrichien, elle écrit souvent directement sur la feuille ses sentiments d'enfant mêlés aux ordres des gardiens, ses courts dialogues avec sa mère et de plus longs textes au dos des dessins. La graphie prend une place très particulière, puisqu'elle devient un motif en soi qui occupe la page et à la fois, apporte des éléments de compréhension des situations extrêmes.
• Le retour à la vie : elle laisse libre cours à son goût de la couleur, de la vie au grand air et de la singularité rom ; les fonds sont travaillés à la main, ou avec un pinceau chargé de matière.
Vernissage le 10 mars.
Temps fort autour de la culture Rom et Tzigane.