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Chiens de Paille tourne le clip de son dernier single à Marseille

Ce mercredi 16 avril se tournait à Marseille le clip d’un beat sur lequel vous risquez de chalouper tout l’été. C’est en tout cas l’ambition de Chiens de Paille, une formation rap dans laquelle opèrent Al et Sako depuis maintenant 10 ans.

Publié par Jean-Baptiste Fontana le 17/04/2008 - Modifié le 17/04/07 00:00
Chiens de Paille tourne le clip de son dernier single à Marseille

« Un cran au-dessus, c’est ça dans le sud… », assène la chanson. Le ton est donné : « Un cran au-dessus, explique Sako, le parolier du groupe, c’est de l’égotrip- un sous-genre du rap-, une manière de taquiner les autres rappeurs. On prend un Mc à partie, qui symboliserait tous les autres, et on lui dit qu’avant de cracher sur le téléchargement, il doit se demander si lui-même achèterait la musique qu’il fait.»

Le morceau n’est que le 1er extrait de la compile Tribute II (sortie annoncée pour la rentrée), le deuxième volet du street album Tribute I sorti en 2005. « C’est un projet spontané, dont le principe est d’amener des invités », poursuit Sako. Rien que sur le clip d’Un cran au-dessus, on peut noter la participation de Sinik, Passi et Akhenaton, entre autres. Une tournée dans les clubs est prévue cet été avec Cut Killer.

Revenir aux origines festives du rap

« Un cran au-dessus est un morceau fait pour les clubs », souligne Al, qui s’occupe des musiques de Chiens de Paille. Une manière de revenir aux origines festives du hip hop, qui est d’abord apparu dans les clubs de Brooklin au début des années 70. Ce n’est que dans les années 80 que, sous la houlette de Dee Nasty- DJ animateur du Deenastyle sur Radio Nova- et de noms comme NTM, Assassin, ou Mc Solaar, le rap devient visible en France. Il s’inspire alors de thématiques soulevées par Public Enemy (violence, précarité, chômage), s’éloignant du rap festif. « Ce n’est pas un cliché de dire que le rap est une musique de quartiers , avoue Sako. Mais à la base, le rap vient des bloc party. On a voulu avec cette compile rendre au rap ce que le rap nous a donnés, en revenant à ses origines de fête.» Opération marketing oblige, le morceau, qui débarque sur les ondes et en télé début mai, s’adapte à la saison des sorties et des festivals. Une façon marquer les clubbers (en particulier les sudistes), acheteurs potentiels de l’album Tribute II, dans les bacs le 16 septembre 2008.

Des gimmicks visuels

Loin du « rap conscient » (comprendre, chansons à texte) qui fait la couleur de Chiens de Paille, Un cran au-dessus s’appuie sur des rythmes house-électro inspirés par Dirty South. Le clip joue sur des gestuelles simples, à retenir et à reproduire. Les gimmicks visuels permettent d’entrer en communication directe avec le public, de créer une ambiance de scène. Public dont on peut se douter qu’il maîtrisera toutes les variantes de cette « choré » d’ici quelques semaines. Alors prêtez l’oreille, car dès que vous entendrez « Un cran au-dessus, c’est ça dans le sud », faudra être prêts à dégainer vos index, un coup en haut, un coup en bas… ça va chalouper.

Marion Bonnefond

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