Logés dans une bulle ou à l’intérieur d’une membrane imperceptible, les dessins d’Evelyne Postic sont comme des projections fantasmagoriques de notre inconscient collectif. Réalisés le plus souvent à l’encre noire, excroissances instinctives de l’écriture, ils s’apparentent aux griffonnages que tout un chacun réalise machinalement sur le papier. Comme des tatouages ou des impressions de motifs, ils sont apposés sur la surface d’une toile, d’une boîte, ou d’un buste sculpté. Ils étonnent mais ne nous sont pas étrangers. Pour s’en approcher davantage, nous sommes enclins à reconnaître, ici une silhouette humaine, là un cœur, une fleur, des poumons, un coquillage, un serpent…
L’étonnement ne nait pas des formes elles-mêmes mais de la manière inattendue dont elles sont associées.