Keziah Jones
Au début de la décennie 90, Keziah Jones imaginait le télescopage entre blues Yoruba incantatoire et frénésie électrisante née des grandes métropoles urbaines occidentales. L’onde sensuelle de son Blufunk allait rapidement se propager, secouant les hanches et les esprits, de Londres à Paris, de Lagos à New York. Vingt ans après, la formule du Nigérian n’a pas perdu une once de sa pertinence, ni son énergie euphorisante, et les cordes de sa guitare claquent toujours comme des fouets pressés de faire onduler les corps.
Anthony Joseph
Nul besoin de se conformer aux codes du rap ou du slam pour rendre justice au pouvoir rythmique de la langue. La puissance et la ferveur avec lesquelles Anthony Joseph propulse sa poésie le démontrent brillamment, tout comme son attachement à des formes musicales (jazz, funk, soul, afrobeat) qui portent idéalement l’incandescente expressivité de son phrasé. Du groove, du sens, de l’âme ; ce sera le cocktail du jour, à déguster jusqu’à plus soif !
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