Laura Mvula
L’Anglaise (d’origine caribéenne) a conçu Sing to the Moon, son premier album, pour se soigner d’une sévère dépression. Et elle a bel et bien décroché la lune avec ce rare disque de soul symphonique, panoramique et futuriste, beau comme la rencontre entre Björk et Nina Simone sur un nuage d’altitude. Mais c’est sur scène, dans une formation familiale qui rappelle le gospel et la musique de chambre, que la lune est pleine, éblouissante d’une lumière noire.
AlunaGeorge
D’un côté, George Reid, maître ès beats au regard azur et au visage poupin. De l’autre, Aluna Francis, liane d’1,80 mètre à la voix de petite fille version Britney Spears circa 2001 et aux déhanchements sulfureux.
Ensemble, ils forment le duo le plus improbable de l’année, docteur Jekyll et Mrs Hyde d’un r’n’b qui se pare d’electro chirurgicale et de basses à se déboîter le fémur. Avec Body Music, leur premier album sorti cet été, les deux Anglais vont à coup sûr faire monter les températures du mois de novembre d’un cran. Le feu sous la glace.
Christine And The Queens
Révélée par les inRocKs Lab, cette Nantaise prénommée Héloïse adore le transformisme et s’est ainsi réinventée en leadeuse d’un groupe fantôme pour devenir la reine de Nuit 17 à 52, son premier ep paru au printemps.
Composées sur ordinateur, ses chansons ont pourtant bien le coeur qui bat et les chairs qui frémissent, et témoignent déjà d’une grande personnalité de la scène française contemporaine.
MØ
Sensuelle et venimeuse, la Danoise Karen Marie Ørsted se range aux côtés de ses collègues Grimes et Lykke Li, elles aussi venues du froid. Avec son electro-pop orchestrale, aussi dansante qu’amère, piquante que sexy, MØ promet de souffler une vague de gel sur le Festival et de mener par le bout du nez (glacé) un public qui va avoir bien du mal à résister à sa verve et sa rage.
