25.000, 30.000, 50.000 ? Difficile de compter le nombre exact de spectateurs, mais une chose est certaine, le port de Sanary était bondé le samedi 30 novembre dernier pour le lancement des festivités de Noël 2024. Ce succès, la ville le doit aux feux d’artifice somptueux proposés durant la période de Noël depuis quelques années. Faut dire que le décor mérite le détour : le port vient d’être refait, on y retrouve toujours les pointus provençaux typiques et une ambiance de Noël particulièrement travaillée avec cet univers de boules géantes avec leurs dioramas, ces sapins et autres décorations particulièrement lumineuses.
Mais, s’il y a du monde tous les jours pour découvrir cet « esprit de Noël » made in Sanary, lors des feux d’artifice, l’affluence explose. Frequence-sud.fr avait comptabilisé plus de 20 km de bouchons l’an dernier pour accéder au centre ville. On y était pas très loin le 30 novembre dernier.
« On essaye de trouver une originalité pour chaque feu d’artifice »
Florent Harfi, artificier et dirigeant de la société CSP Pyrotechnie qui organise ces spectacles depuis quelques années
Une expérience et une connaissance du terrain qui permet à ses artificiers de proposer un spectacle grandiose, durant une quinzaine de minutes, avec des fusées qui partent de la digue du port, mais aussi des chandelles et autres vagues d’artifices lancées depuis de petites barges installées au milieu du port, entre les bateaux. Le tout est mis en musique avec une bande son spéciale Noël. Si on y rajoute le bouche à oreille, Sanary est devenue une destination incontournable pour fêter Noël en Provence.
C’est le paradoxe de Sanary, le fréquentation trop importante nécessite désormais de revoir à la baisse le programme des festivités de Noël. Le 30 novembre dernier, le public était très compact, notamment devant la mairie, et cela peut commencer à poser des problèmes de sécurité. Rien de grave jusqu’à présent, mais le maire, Daniel Alsters, a préférer annuler l’embrasement du 13 décembre. Ce n’était pas un feu d’artifice en tant que tel, juste une séquence rapide avec des fusées. Et désormais le maire va même plus loin, il n’y aura plus de feux d’artifices proposés les samedis soir. Le prochain est prévu le 22 décembre, un dimanche qui devrait, en théorie, permettre d’avoir une foule un peu moins dense. Et celui du nouvel an aura lieu un jeudi.
Et même le 30 novembre dernier pour ce premier feu d’artifice, le programme n’a pas été le même que les années précédentes. En raison de cette forte fréquentation, l’idée d’en tirer de plusieurs points autour du port a été abandonnée. Les années précédentes des fusées avaient été tirées depuis la mairie et l’église, mais la proximité et la densité du public à proximité pose désormais des problèmes de sécurité.
Pour celui du 22 décembre, ce sera le grand feu d’artifice de Noël avec des fusées tirées depuis la digue mais aussi des barges installées en mer devant la digue.
Le feu d’artifice de Noël devrait durer une quinzaine de minutes. Une durée qui peut paraître courte sur le papier, mais qui va sembler plus longue pour le public grâce au talent des artificiers qui jouent avec la bande son et l’intensité du feu d’artifice. Plus de 3000 pièces pyrotechniques seront projetées, et en réalité un chiffre bien plus important si on comptabilise les fusées tirées en rafale.
Un autre feu d’artifice sera proposé pour la nouvelle année, le 2 janvier 2025.
Face aux difficultés et embouteillages pour accéder au centre-ville de Sanary, la ville a mis en place deux navettes cette année. L’idée est simple : permettre de réduire la saturation des axes menant au centre ville en utilisant les transports en commun. Une navette qui a une capacité de 40 personnes, c’est environ 15 à 20 voitures de moins qui convergent vers le port.
Sur le papier l’idée est bonne, mais dans les faits, elles ont été trop peu utilisées. Un site spécialisé indique qu’elles étaient remplies à moins de la moitié pour le weekend d’inauguration des festivités. Mais surtout, sans itinéraire dédiée, elles se sont elles aussi retrouvées coincées dans les embouteillages.
Photo: Ville de Sanary
