C'est une étude originale menée par des chercheurs de l'Ifremer afin de savoir comment vivent les dorades dans la région, et quelles sont leurs migrations.
Pour cela, les scientifiques ont placé de tous petits mouchards à l'intérieur de 400 dorades capturées puis relachées. Pour tracer leurs passages, tout un réseau d'hydrophones a été installé le long de la côte entre les Pyrénées Orientales et le Parc National des Calanques, et notamment à la sortie des étangs. Dès qu'un poisson passe à proximité, il est ainsi détecté et tracé.
Ainsi, telle une filature, chaque dorade est ainsi tracée, et suivie de près par les chercheurs qui ont ainsi percé les secrets de leurs déplacements: Les dorades découvertes du côté de l'Etang de Thau et Salses-Leucate sont venues en grande majorité dans le Parc national des Calanques pour s'y reproduire, et d'autres sont allées quelque part en Espagne.
En été, les dorades peuplent les étangs où elles s'y alimentent facilement, puis quittent cet habitat pour rejoindre la mer et migrent donc, pour partie, vers le Parc national des Calanques. Les pêcheurs locaux constatent eux aussi cette migration, avec une forte saisonnalité de la capture des dorades dans leurs filets, precisement au moment de leur venue dans le parc national.
Le succès de cette étude devrait conduire les scientifique à étudier d'autres espèces, comme les muges (mulets) ou les loups.
Pour rappel, la pêche des dorades royales, Sparus aurata, est réglementée dans le Parc national des Calanques pour les particuliers, notamment durant cette période de migration, entre le 15 octobre et 15 décembre, avec une limitation de 10 poisson par pêcheur.
Ce film court explique en image cette étude: