Comme à l'accoutumée, la pelouse qui fait face à la scène est envahie de serviettes et autres plaids, où les festivaliers comptent bien passer la soirée. Il fallait venir tôt pour avoir la chance d'établir son campement dans l'herbe.
Les festivités débutent dès 21h avec l'arrivée encensée de la pianiste Perrine Mansuy, entourée de ses musiciens. L'heure est à l'écoute sage et paresseuse. Les mains de la pianiste visibles depuis les écrans vagabondent et se font tantôt grâce, tantôt envolées. Fascinant. Le talent incontesté des musiciens conquiert rapidement le public, les conversations deviennent murmures pour laisser toute sa place à la musique. Quand aux instruments s'ajoute la voix teintée de blues de Mathis Haug, nous atteignons le paroxysme du charme et de la beauté.
Après une heure de concert, place à Charlie Winston, tête d'affiche de la soirée. Le chanteur et musicien qui s'est fait connaître avec son titre "Like a hobo", dévoile une facette de sa personnalité que nous ignorions ! Quel showman ! Le concert oscille entre expérimentations, titres populaires et contacts rapprochés... Charlie Winston déconstruit ses titres, invente allant jusqu'à plonger parfois la foule dans une ambiance futuriste. L'expérience est vocale, instrumentale et lumineuse, mais aussi physique.
L'artiste danse comme personne, gesticule parfois, et finit même la soirée en allant et venant dans la foule subjuguée. Lorsque les premiers sifflements de "like a hobo" surgissent, l'ambiance se transforme et devient fête. Nous savions que Charlie Winston avait une voix magnifique, nous connaissons désormais ses talents de danseur, et d'interprète. Une soirée réussie.
Le festival s'achève demain, découvrez la programmation des deux dernières soirées :
