Sculpteur de rêves, Philippe Genty est de retour au Toursky, le 2 février 2013.
Il nous enchante avec sa poésie visuelle et nous embarque dans son univers envoûtant.
Émerveillement assuré avec son dernier bijou. Philippe Genty et Mary Underwood réinterprètent Ne m'oublie pas - réalisé en 1992- en y ajoutant le chant des étendues arctiques au milieu des glaces peut-être éternelles. Une nouvelle plongée saisissante dans l'onirisme de Genty. Clarisse, une chimpanzé de taille humaine en robe longue, va porter un regard interrogatif sur des figures humaines qu'elle fait surgir comme des spectres d'un passé dont on ne sait s'il est individuel ou collectif. Les rôles sont inversés, elle est de l'autre côté d'une cage fictive. Sa présence permanente accentue l'absurdité des comportements dérisoires et pathétiques de ces humains. De l'obscurité, surgit un paysage de neige. Il recouvre les souvenirs... Cette nouvelle version de Ne m'oublie pas est recréée avec de jeunes artistes norvégiens. Avec Mary Underwood, Philippe Genty découvre le corps dansé -fusion, vertige, répétition. La danse qui exprime l'indicible, qui interroge. Par instants, le corps transcende l'espace, le fait exploser quand il se confronte à la matière dans des situations aux limites de l'inconcevable. Ces rencontres impossibles fissurent nos certitudes, ouvrent des portes sur des paysages glauques ou lumineux, des paysages où la raison s'abandonne à des vertiges insondables. Les spectacles de Philippe Genty sont faits de l'étoffe de nos rêves et de nos cauchemars. Sa démarche artistique emprunte au principe psychanalytique de l'association des idées qui permet les libertés les plus extravagantes.
