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Michel Polnareff au Festiv'Halle de Martigues, une performance musicale incroyable

Ce dimanche 23 juillet signait la dernière des trois soirées de cette 5ème édition du Martigues Summer Festiv'Halle. Et qui de mieux que Michel Polnareff pour représenter la scène musicale française ? A 79 ans, ce grand monsieur a su conquérir les différentes générations composant son public grâce à ses chansons mythiques et une énergie indomptable.

Publié par Clémentine Carreno le 26/07/2023 - Mis à jour le 26/07/23 11:57
Michel Polnareff au Festiv'Halle de Martigues, une performance musicale incroyable

Une première partie haute en couleurs

Le décor suffit à lui seul pour faire patienter le public. Une grande scène placée sur le parvis de la Halle de Martigues, au bord du chenal de Caronte. On assiste au coucher de soleil qui donne des couleurs chaudes et dorées au viaduc nous surplombant.

C’est dans une robe jaune moutarde qu’Aurélie Saada entame la première partie de soirée. Sans crier garde, les premières notes résonnent. Cette chanteuse propose des mélodies vitaminées, joyeuses et entraînantes.

Mais le plus surprenant se produit lorsque les accords de Palladium se font entendre. Et oui, Aurélie Saada n’est autre qu’une des deux pièces maîtresses du duo Brigitte, qu’elle formait avec Sylvie Hoareau jusqu’à leur séparation en 2021. Elle offrira un second clin d'œil en interprétant le fameux morceau Battez-vous ! 

 

Le baromètre d’ambiance monte crescendo

Après plus de trente minutes d’ajustements sur scène et un petit quart d’heure provençal de retard, Michel Polnareff apparaît sur scène, se faisant aider pour rejoindre son piano. A l’aube de ses 80 printemps, il n’a pas changé : sa coupe de cheveux, ses lunettes blanches et sa bonne humeur sont bien présentes. 

L’Amiral, comme il aime se faire appeler, cherche ses moussaillons dans la salle. Des mains se lèvent, les fidèles ont fait le déplacement jusqu’ici ! Pour faire taire les rumeurs qui circulent sur son état de santé, Monsieur Polnareff choisit comme première chanson Love Me, Please Love Me.Aucun doute ne peut planer sur son talent et sa voix exceptionnelle qui atteint des hauteurs sans fausse note. 

Le public est conquis mais l’ambiance reste timide. Le chanteur provoque un peu ses spectateurs en leur indiquant que lors de son dernier concert en Bretagne le baromètre de l’ambiance indiquait 27 alors qu’ici nous sommes en négatif !

 

Des mélodies sensationnelles qui rassemblent 

  

C’est bien évidemment avec ses titres phares que le grand Polnareff arrive à motiver ses troupes. Mais pas seulement ! Son équipe de musiciens, venue tout droit de Londres, est tout simplement exceptionnelle. L’atmosphère s’électrise au contact des instruments et de la voix si singulière du chanteur. 

En plus du plaisir des oreilles, les spectateurs en prennent plein la vue. La scénographie est également un atout majeur, avec des projections lumineuses dynamiques et bien réglées. Elles suivent le rythme et nous plongent dans l’univers de l’artiste.

Certaines personnes osent même s’approcher de la scène pour être au plus près de la star et partager positivité et émotion. Il interprète l’ensemble de ses grands classiques : Lettre à France, La Poupée qui fait non, On ira tous au paradis, L’Amour avec toi, Tout, tout pour ma chérie… Et même la bande originale du film La Folie des grandeurs de Gérard Oury !

 

Un rappel… sans appel !

Une énergie maîtrisée à la perfection mais qui a ses limites. MIchel tire sa révérence après quasiment 1h30 de show. Il se fait raccompagner hors de scène par son équipe et laisse place à ses musiciens. 

Michel Polnareff revient sur scène pour nous interpréter un dernier morceau et pas des moindres. Un Good Bye Marylou envoûtant à en faire trembler la ville martégale. La fatigue se lit tout de même sur son visage et c’est sous une effervescence totale qu’il nous jette un “good bye Martigues” avant de s’éclipser définitivement.

Ses musiciens continuent de battre les accords pour le plus grand bonheur du public qui s’est littéralement transformé. Tout le monde ou presque a quitté son siège pour se rendre devant la scène. Mais après quelques minutes, nous comprenons que c’est bien la fin de cette soirée. Dommage, l’ambiance était totalement réchauffée et prête à poursuivre jusqu’au bout de la nuit !

photos: isis Mecheraf

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