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Festivals: le retour à la vie grâce au pass sanitaire

Redoutée un temps, la mise en place du pass sanitaire est finalement fluide pour les festivals et permet surtout d'oublier les gestes barrières. Un semblant de retour à la vie d'avant qui reste malgré tout très fragile.

Publié par Jean-Baptiste Fontana le 19/07/2021
Festivals: le retour à la vie grâce au pass sanitaire

« C'était un bonheur que je n'imaginais même pas. » En terminant son concert ce vendredi soir à Solliès, Jean-Louis Aubert savoure tout autant que le public. Durant plusieurs heures, la pandémie n’était plus qu’un mauvais souvenir, remplacé par une volonté collective de faire la fête et de profiter de l’instant présent.

Pour le Festival du Château, comme désormais tous les événements de l’été en Provence, la mise en place du pass sanitaire a certes obligé une logistique nouvelle, mais se fait finalement de manière fluide aux entrées.  

Certes, certains visiteurs ont été découragés par ces contraintes nouvelles, c'est ce que reconnaît Rabah Houia, le directeur du Festival du Château de Solliès-Pont: « Oui, je pense qu’on a perdu des spectateurs, mais c’est un retour à la vie. On est à l’aube d’une nouvelle vie. A cette heure-ci tout le monde n’est pas encore réveillé. »

 

Une nouvelle étape à l’entrée des événements mais pas d’embouteillages

Désormais, avant le contrôle des sacs et des billets, c’est celui du QR Code qui est impératif pour garantir la sécurité de tous les spectateurs dans l’enceinte du festival, transformé en bulle sanitaire le temps du concert.

« Je crois que le plus compliqué c’était de l’accepter pour le public. La réalité, ce n’est pas compliqué pour nous » Rabah Houia, directeur du Festival du Château de Solliès-Pont

Concrètement, le festival a embauché quatre personnes pour contrôler la validité des QR codes et les cartes d’identité. La vérification prend une poignée de secondes pour ceux qui sont préparés, un peu plus quand le public n’a pas tout anticipé. D'une manière générale, avec l’application de scan des QR codes, ce contrôle du pass sanitaire prend finalement autant de temps que celui du contrôle des sacs ou des billets.

Et dans tous les cas, à moins d’être malade, tout le monde peut rentrer dans le festival. Car juste à côté de ce point de contrôle, un barnum a été installé et permet de réaliser des tests antigéniques pour ceux dont le pass sanitaire ne serait pas valide. La plupart du temps, ce sont des personnes nouvellement vaccinées, qui ne disposent pas encore du délai de deux semaines après la deuxième piqure. Par chance, et en plus du barnum, un laboratoire d’analyse est à deux pas du festival et permet de prendre en charge les recalés du pass.

Sur les 2600 spectateurs du soir, environ une cinquantaine de tests auront été réalisés sur place, soit un peu plus de 2% du public.

 

Un sentiment de liberté retrouvée

Une fois à l’intérieur, le pass sanitaire permet donc de s’affranchir des règles sanitaires, du moins pour ceux qui le souhaitent. Le masque y est recommandé mais plus obligatoire. En réalité, le public se divise en deux catégories assez équilibrées : l’une veut tout oublier et faire la fête, sans masque et sans distanciation. L’autre préfère rester en tribune plus sagement et continuer à porter le masque.

Sur scène Jean-Louis Aubert s’amuse de cette situation : « On a l'impression de sortir de prison, merci ! »

« Toute l’équipe ici vit ce premier soir de festival comme un retour à la vie, c’est un vrai bonheur. C’est calme, les gens sont détendus, ils sont biens, ils sont heureux. » explique Rabah Houia.

 


Les faux pass, une menace pour tous les festivals

Vue la concentration de personnes, la moindre faille dans le contrôle des pass sanitaires à l’entrée pourrait transformer un festival en cluster géant. C’est semble-t-il ce qui s’est passé dans une discothèque à Bordeaux début juin où 37 cas ont été detectés après une soirée.

Même si elle est en plein air, une foule qui danse et qui chante pendant des heures, c’est un risque très élevé de transmission, en particulier du variant delta.

Le pass sanitaire fonctionne donc sur la confiance dans les contrôles réalisés par les organisateurs et aussi, l’absence de tricheurs parmi le public.

On l’a vu en Haute Corse, il a suffit d’une ou deux personnes contaminées et qui ont participé à des fêtes pour faire passer ce département du plus faible taux d’incidence au plus fort de la métropole en quelques jours seulement. Et aujourd'hui, c'est toute la population qui y subit de nouvelles restrictions et pas seulement ceux qui n'avaient pas le pass sanitaire.

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