Un des paris lorsqu'on s'attaque aux "Fourberies de Scapin" est de redécouvrir toute la modernité du texte de Molière. Le parti-pris de Guy Simon est de retrouver la dimension ubuesque, corrosive du personnage de Scapin, de lui redonner son souffle jubilatoire.
Sur scène, une tornade délirante où comédiens et acrobates se croisent, s'entrecroisent, tricotent et tissent l'espace au grè d'un Scapin qui se dédouble. Scapin tient la pièce. Ses mots et son corps en sont l'architecture. J'ai donc choisi l'ossature double d'un Scapin acrobate, clown superbe et grotesque, à la fois loufoque et insaississable pour irradier et innerver la pièce de sa présence virevoltante et de ses répliques acerbes.
Mise en scène : Guy Simon. Avec : Martine Baudry, Loïc Beauché, Anouk Couvra, Anaïs Richetta, Guy Simon et Jérôme Simon.