D’un théâtre à l’autre, on suit Barbara, l’enfant blessée, la femme, l’amante, l’artiste dévorée par l’urgence de dire, de chanter, de se taire aussi parfois. Les lieux sont évoqués comme des chapelles : L’Écluse, Bobino, le Châtelet, Pantin ! Chaque scène fut pour elle un refuge et une arène, un tremplin vers l’autre ou un gouffre vers soi.
Les chansons ne sont pas là pour illustrer mais surgissent comme des éclats de mémoire. Nantes fait remonter une douleur lointaine ; Göttingen caresse la réconciliation ; L’Aigle noir déploie ses ailes obscures…
Rafaèle Huou convoque la présence de Barbara sans jamais chercher à l’imiter. Avec pudeur et délicatesse. Et face à elle, Philippe Mangenot sera un narrateur aux mille visages : tantôt compagnon, tantôt technicien de l’ombre, directeur de tournée ou confident…