Le Liban a été le théâtre de nombreuses catastrophes…
Le photographe Laurent Villeret a plusieurs fois été le témoin des ravages causés par la guerre et la corruption de ce pays pourtant très riche culturellement. Avec son œil averti, il a d’abord pu observer les stigmates des quinze années de guerre civile qui ont touché le pays dans les années 90. Vingt-cinq ans après sa première rencontre avec le Liban, il revient témoigner d’un nouveau drame : Le 4 août 2020, deux explosions se produisent au port de Beyrouth. Plus de 200 personnes sont tuées, des milliers sont blessées, et 300 000 habitants perdent leur logement.
Appareil photo en main, il se rend près du célèbre port et constate de nombreuses demeures laissées en ruine. S'arrêtant devant l'une d'entre elles, il choisit d’immortaliser la dévastation générale qui a frappé Beyrouth. Des fenêtres réduites en poussière, des portes soufflées, des gravats entassés... Chaque pièce porte l'empreinte indélébile de la destruction. On ne peut s'empêcher de se demander ce qu'il est advenu des habitants qui, avant l'explosion, avaient élu domicile derrière ces murs.
Laurent Villeret nous livre cet abandon en images. Des artistes et passionnés ont investi la villa, insufflant une nouvelle énergie au lieu tout en faisant émerger des symboles de résilience.
Les créations méconnues, issues d'une expression artistique spontanée, conservent tout leur mystère.
L’exposition sera suivi du concert de Duo Maqsum , un violoniste et un oudiste virtuose qui rendent hommage aux musiques savantes arabes.