Avec le corps pour principal outil d’investigation, la pratique de Cynthia Lefebvre s’inscrit dans un rapport au temps étiré et ralenti, propice au déplacement de nos attentions. A la fois instrument, filtre et réceptacle, ce corps est lieu de coexistences. Il est contenu et contenant, singulier mais partagé, ni tout à fait dedans, ni totalement dehors. En le situant quelque part entre os et eau, celui-ci est pensé comme un échafaudage fragile, zone de passage(s) et de mémoire. Un corps qui a absorbé, qui a compilé.
Avec des vides, des pleins, des débordements. Un corps qui fait avec l’accueil, les abandons, les pertes, l’absence. Un corps qui fait avec tous les corps qu’il contient. Qui perd pied(s), pour mieux les retrouver.
Vernissage de l'exposition le 4 février à 11h.