Zoom sur le concert de Speech Debelle

La foule fait défaut au Cabaret Aléatoire en ce dimanche 10 avril. Qu’à cela ne tienne, le public est bien décidé à accueillir la rappeuse comme il se doit. Tant mieux car Speech Debelle a soigné sa tenue et apparaît sur scène avec un style très londonien des 80’s en arborant une crête monumentale sur la tête. Le concert peut commencer...

Du rap avec des instruments de musique, tel est le parti pris par la jeune britannique qui rappe accompagnée de 3 musiciens : guitariste, batteur et contrebassiste… Ouverture du concert avec le morceau Searching, titre qui ouvre aussi son premier album Speech Therapy. S’il donne le ton de l’album, ce titre est idéal pour introduire le style particulier de la rappeuse au public. La guitare lounge donne un air de ballade au morceau et le flow de la rappeuse est impeccable. Avec sa voix juvénile à moitié cassée, la jeune rappeuse de 25 ans est à la tête d’un nouveau style de rap, à la croisée entre le style indie et la nu-soul, style qui prend toute sa grandeur sur scène.

Elle jouera bien sûr le titre au refrain entêtant (pour ne pas dire le tube) Spinning, le très hip-hop jungle Bad Boy et une version reggae de Buddy Love. Speech Debelle s’amuse avec le public et demande à une jeune femme du premier rang de lui rendre service en devenant « hairwatcher » le temps du concert, c’est-à-dire de surveiller sa crête et de la prévenir si celle-ci bascule un peu trop à gauche ou à droite. C’est dire si l’ambiance est conviviale.

Le concert aura duré une bonne heure mais il ne faut pas oublier que la rappeuse n’a qu’un seul album à son actif. Son prochain album s’annonce plus rock comme en témoigne le titre exclusif qu’elle n’a joué qu’en France et pour nous à Marseille pour clôturer son show. Un concert de rap féminin mémorable.

Seul petit hic, le Cabaret Aléatoire n’était pas bondé… Car donner un concert un dimanche soir à Marseille est déjà une démarche assez périlleuse en soi mais si on y ajoute un match de l’OM, cela relève carrément du défi. A croire qu’il y a des matchs toutes les semaines et que c’est le foot qui prend la première place de la culture dans la cité phocéenne…

> Speech Debelle en interview exclusive :
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Linda Mouffek