ELSA ARDOISE
Longtemps déjà d’une pierre à l’autre. Mais l’ardoise, chaude, veloutée, délicate, fragile. Pierre sauvage. Doucement l’apprivoiser. Rester humble. Elle décide. Elle guide mes pas, m’entraîne dans son sillage. Au fil des pays et des rencontres, partout cette attirance, cet aimant sublime. Des paillettes dans les yeux de ceux qui la connaissent. ARBORESCENCES La matière minérale a sa propre mémoire, faite de sédimentation, de fossilisation, de métamorphose même, voyage immobile au fil de la tectonique. Mon intervention sur elle n’est donc qu’une poussière du temps sur l’échelle géologique. Elle a été, elle est, elle sera. Puisse mon empreinte l’accompagner, et mettre mes pas dans son chemin. Humblement, j’inscris en elle des fragments d’éphémère, fleurs et feuilles dont la beauté n’a d’égale que la fugacité.
SYLVIE MAURICE
Constructions, sculptures, gravures... n’ont qu’une seule source d’inspiration : le monde végétal. Sylvie Maurice dit avoir évolué vers des constructions qu’elle nomme : «sculptures graphiques». Elle utilise le fil métallique pour sa souplesse et ses qualités graphiques. Le papier et la résine lui permettent de jouer de la transparence des surfaces et donner corps au volume sans masquer la lecture de la structure, du dessin. Animées par l’espace dans lequel elles sont exposées (la lumière, les courants d’air...), ses œuvres vivent tel un microcosme végétal réinventé, en perpétuelle transformation. Sous cette apparente facilité, on en oublierait la complexité de la ligne qui fait subir aux formes et volumes des torsions, des retournements et autres combinaisons.
VERNISSAGE VENDREDI 4 FÉVRIER À 18H