Huit heures ne font pas un jour est à l’origine une mini-série pour la télévision de 1972. D’une maturité prodigieuse, Fassbinder, à 27 ans, a déjà réalisé 10 films et subvertit le genre compassé de l’ordinaire télévisuel des années 70 en réalisant une fresque à la gloire des classes populaires. Chez une famille d’ouvriers allemands, les Krüger-Epp, Jochen travaille dans une usine d’outillage. Un jour de fête, il rencontre Marion dans la rue et l’amour va irradier. La grand-mère de Jochen, Luise, magnifique d’ingéniosité et d’entrain, est fiancée au lunaire Gregor.
Autour d’eux, une pléiade de personnages. Par leurs actes, leur enthousiasme, leur solidarité, ils se mobilisent et s’engagent, ils changent quelque chose pour le bien de tous. Sans aucun misérabilisme, ils font face à l’adversité avec optimisme, dessinent une trajectoire heureuse. L’écriture de Fassbinder, en dialogues simples, précis et subtils, mêle mélodrame, humour et fantaisie.
Mise en scène Julie Deliquet
Avec Lina Alsayed, Julie André, Éric Charon, Évelyne Didi, Christian Drillaud, Olivier Faliez, Ambre Febvre, Mathieu Genet, Brahim Koutari, Agnès Ramy, David Seigneur, Mikaël Treguer et Hélène Viviès
Durée 3h avec entracte
Infos/réservations : chateauvallon-liberte.fr
© Pascale Fournier