Des femmes se sont réunies pour faire entendre le poème de l’insoumission et de l’espoir absolu. Comme le monde – qui ne tourne plus très rond le théâtre est en ruines. Pour l’électricité, il faut pédaler. Dans un moment de silence suspendu, une femme apparaît, silhouette presque impalpable et pourtant pleine d’énergie. Un spectre ? Aidera-t-elle à trouver une issue pour ce groupe reclus, coincé là par les cataclysmes, les pollutions et les virus ?
Les personnages de Péguy apparaissent à sa suite et délivrent les paroles de Jeannette, l’écorchée vive, celle qui ne se résigne pas au mensonge, au cynisme, au déni, et invite au combat. Dans l’urgence de la conscience, faire entendre une vibration de l’âme est un acte salvateur pour conjurer les gâchis mortifères. Loin d’être désabusées, ces femmes, dans un mouvement d’une grande vitalité, soutenues par une tendresse amusée qui fuit l’abdication, nous font entrevoir une promesse de légèreté.
D’après Le Mystère de la charité de Jeanne d’Arc de Charles Péguy
Adaptation et dramaturgie Charlotte Farcet et Frédéric Fisbach
Mise en scène Frédéric Fisbach
Avec Madalina Constantin, Frédéric Fisbach, Flore Lefebvre des Noëttes, Laurence Mayor et la participation de Silvana Martino
Infos/réservations : chateauvallon-liberte.fr