Traverser est la voie des sans voix, celle des enfants, femmes, hommes d’aujourd’hui, exilés et immigrés d’une rive à l’autre d’un monde agonisant. La voie des vies jetées sur les routes, les mers, les océans, sans pitié, sans raison, sans rien. Poèmes, extraits de romans composent la plainte lyrique et universelle d’un chœur de misère. Basson et contrebasse, tantôt entêtés et électrisés, tantôt entrelacés et souples, disciplinent leurs sonorités de bois pour rendre à l’homme sa voix.
Le spectacle est engagé, fait de mots, de sons incarnés, d’arrangements glanés en Afrique, en Europe, ici ou ailleurs dans les musiques écrites et improvisées, classiques et modernes. Un moment suspendu pour que nous buttions contre nos indifférences.
Improvisations à partir de thèmes classiques sur des textes de D. Péan, J. Richepin, J.M. Le Clézio, L. Gaudé et P. Cottron Daubigné.
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