On est au théâtre mais les décors sont de délicates maquettes, de micro-paysages, des intérieurs lilliputiens dans lesquels évoluent deux doigts qui dansent et, en sept saynètes, racontent sept trépas. On est au cinéma car tout est filmé en direct et projeté sur grand écran. Jaco van Dormael et Michèle Anne de Mey donnent ainsi naissance à ce qu’ils nomment une « nano-danse » où l’infiniment petit prend des proportions immenses. Tour à tour sensuels ou tordus de douleur, les doigts deviennent des corps qui s’animent, s’étreignent et s’éteignent.