Jean-Louis Martinelli, entouré d’acteurs d’exception (Olivier Marchal, Hammou Graïa, Geoffroy Thiebaut et Christine Citti) donne une farce politique ou plutôt « anthropologique », d’Aziz Chouaki sur un couple à la dérive et leurs hôtes sans papiers…
Ancien rockeur de campagne, ancien légionnaire désormais au chômage suite à un AVC, islamophobe, homophobe, antisémite… Nénesse se définit comme un « réactionnaire radical » tout en se défendant de pouvoir être tenté par le Front National ! Gina, sa femme, assure le quotidien du ménage en multipliant les petits boulots, elle a été amoureuse de lui. Mais ça, c’était avant. Dégourdis quand même et imaginatifs, ils ont décidé d’installer chez eux une cabine Algeco où ils logent deux sans-papiers : Goran, un ancien boxeur d’origine slave et ex-entraîneur de Daech, musulman pacifiste en route pour Calais, méprisant les islamistes et Aurélien, ancien employé du Sénat, pétri de culture, aujourd’hui « sans-papiers » faute de pouvoir se procurer l’acte de naissance de son père russe ayant fui sous Staline. Mais, pour avoir des papiers il faut des quittances de loyer et Nénesse, bien accroché à ses principes et au black qu’il récupère, ne veut pas leur en fournir. L’affaire va mal tourner…
Jean-Louis Martinelli, déjà accueilli au Liberté avec Ithaque, J’aurais voulu être égyptien et Une nuit à la présidence, a déjà monté de nombreux textes d’Aziz Chouaki, aime partager cette écriture, le style si particulier de celui qu’il nomme le Céline algérois.
