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Cali : ''Pour moi, le meilleur est à venir''

Cali revient sur scène avec un nouvel album l'Age d'Or. Avant son concert au Moulin ce samedi 25 avril, rencontre avec un artiste passionné et passionnant.

Publié par Jean-Baptiste Fontana le 20/04/2015
Cali : ''Pour moi, le meilleur est à venir''

Entre deux balances à quelques heures de son concert à Dijon, Cali prend le temps de se confier sur son dernier album et sa tournée. Son dernier album "L'Age d'Or" vient de sortir et l'artiste part en tournée dans toute la France.

Votre nouvel album "l'Age d'Or" est une référence à Leo Ferré ?

Entre autres, le titre s'est imposé assez rapidement. C'est peut être mon album avec le plus de lumière. Je trouvais que ce titre me correspondait bien. Et puis évidement, cette chanson de Ferré qui me hante depuis longtemps. Ca fait parti de ses chansons les plus ouvertes, les plus tournées vers l'avenir. Et c'est le message que je veux laisser au monde.

"C'est peut être mon album avec le plus de lumière."


Comment s'est passé la création de cet album? Depuis combien de temps travaillez vous dessus?

J'ai fait quatre mois de théâtre à la Gaïté Montparnasse à Paris. Tous les jours, j'écrivais des chansons. Et là, il y a la rencontre cruciale avec le réalisateur David François Moreau qui vient de la musique contemporaine, de la musique de ballet et la musique de film. Avec lui, nous avons élaboré le disque de manière ludique, jouissive... un peu comme des mômes.
Il aimait beaucoup mes mots, ils les a mis en avant. On est parti sur quelque chose de nouveau pour moi. Habituellement je fais paroles et musiques, mais là il a pris part à la composition cette fois-ci et aux arrangements.



Le fait d'être monté sur les planches, vous-a t'il permis d'avoir une créativité particulière ?

Le théâtre c'est sans filet, c'est merveilleux. Je pose ma voix différemment depuis, c'est assez étrange et c'est un changement radical à ce niveau là. Peut être de la confiance aussi.
Les textes de cet album sont aussi axés sur mon entourage, tout ce qui m'a construit. Durant ces quatre mois, j'étais loin des miens, de mon monde.

et justement, on y retrouve votre fille. C'est la première fois qu'elle chante avec vous. Comment cela s'est il passé ?

Ce qui est très touchant, c'est que je voulais juste qu'elle fasse des petits "la la la" et au final, elle a vraiment chanté avec moi. On était ravi, on s'est bien amusé. C'est devenu un duo et on a gravé ça pour la vie.

On ressent une certaine nostalgie, une mélancolie sur cet album.

Le problème avec les mots nostalgie et mélancolie, c'est qu'il y a le mot regret dans tout ça. Et moi, ce n'est pas ça. Plutôt, une nostalgie heureuse. Cet album est un hommage que je rends à tous ceux qui m'ont construit... l'institutrice de mon village, Roger Couderc qui m'a donné goût au rugby, du premier baisé... de plein de choses comme ça, mais c'est sans regrets.

"Pour moi, le meilleur est à venir. Cet album, c'est juste pour rendre hommage à ces gens qui font que je suis heureux sur une route aujourd'hui."

Vous regardez vers l'avenir quand même ? le volcan Cali ne s'est calmé ?

Non, je vous rassure : ce qui me plait, c'est ça justement. On a un message important, surtout par les temps actuels. On a un devoir de dire à nos enfants que tout n'est pas sombre, tout n'est pas triste. Il y a encore du soleil dedans et c'est à eux de l'attraper et de vivre leur vie. Elle peut être belle et heureuse. Ils doivent attraper les rayons de soleil et les graver au fond de leur ventre. Tout cela est tellement important. C'est ce que je veux dire avec ce disque et avec mon discours.

Parlons du live. Une belle tournée en ce moment, et beaucoup de dates dans toute la France. Précédemment, vous étiez en solo ou presque ( c'est une tournée acoustique). Là, comment cela se passe ?

C'est super. Ce sont mes amis, mes camarades de jeu depuis longtemps : Philippe Entressangle, Robert Johnson, Alain Verderosa et Julien Lebart. On joue beaucoup l'Age d'Or, et plein d'autres chansons que les gens ont aimées et qui sont passées en radio. C'est superbe de les rhabiller pour une nouvelle tournée. C'est jouissif.

On a toujours senti que la scène était essentielle pour vous. Que vous aviez besoin de cette rencontre avec le public.

Oui, ça justifie tout. Moi, je viens du bal de village. Avant de faire des disques, je fais des scènes. C'est le but du jeu. Mon tourneur, c'est mon ami. Depuis tant d'années on se promène, et c'est génial d'aller voir en vrai les sourires de gens, et tout cet amour. Et puis le ressenti aussi. C'est le début de la tournée, et c'est très bon de prendre le retour des gens, sur les nouvelles chansons notamment. C'est assez surprenant, on s'attends à tout et à rien.

"On ne sait pas ce qui va se passer et c'est ce qui me permet d'être complètement heureux."

Crédit photos : Yann Orhan

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