Mettre la musique classique à portée de tous, un bel objectif que s'est fixé le festival depuis maintenant 5 ans. Dans un cadre agréable soit au théâtre de Verdure à Peynier, en plein site forestier de la Garenne. Un fond de scène en pins et chênes avec vue sur la Sainte Victoire pour venir apprécier les chefs-d'œuvres des opéras. Soit aux Carrières de Rognes, Château du Tholonet et du Bas Mimet.
Cette année retrouvez pour la septième édition du Festival des concerts autour du thème: les grands airs d'opéra. Bizet, Borodine, Glinka, Puccini,Tchaïkovsky, Verdi,... seront interprétés par des choeurs, solistes ou orchestres dirigés par Grigori Penteleïtchouk.
Autre temps fort, La Symphonie fantastique de Berlioz sera interprétée par l'Orchestre symphonique d'Aix en Provence.
A venir savourer sous les pins!
> Nuits musicales
Bien chers,
Comme je m'étais aventuré, au sortir de cette belle soirée "castrats", à mettre en cause les dires de dame Ruggieri, il faut quand même que je justifie mes sérieuses réserves. Ayant revu la chronologie, je confirme que la dite Eve est sans doute une habile causeuse, peut-être même une musicologue avertie [je ne puis en juger] mais certainement pas une historienne, alors qu'elle a tout le loisir de préparer et consulter ses précieuses notes. Comme je le craignais, elle a quand même trouvé le moyen de se tromper de 70 ans [une paille !] et en plus de dynastie [rien que ça !]. Quant au tableau de Velazquez qu'elle décrit avec des trémolos dans la voix... il n'existe tout simplement pas ! J'y viens :
*Velazquez est mort en 1660, soit 5 ans avant Philippe IV, avant-dernier roi Habsbourg d'Espagne, dont il fut le peintre officiel. Le fils de ce dernier, Charles II, décèdera en 1699 sans enfants, d'où le changement de dynastie, la couronne étant offerte par testament à ses cousins Bourbons. C'est donc Philppe V [en fait Philippe d'Anjou, petit-fils de Louis XIV] qui devient roi sous le nom de Philippe V, au terme de la cruelle guerre de succession [1700-1714]. Ainsi les Bourbons règnent-ils encore aujourd'hui en Espagne, après, il est vrai, diverses interruptions.
*Farinelli arrive en Espagne en 1737 seulement, soit dans la dernière décennie du règne de Philippe V, roi effectivement très dépressif. Il semble que la magie de la voix du castrat ait beaucoup soulagé le roi qui, à sa mort, en 1747, céda la couronne à son fils Ferdinand VI qui le combla d'honneurs jusqu'en 1759, date à laquelle Charles III accèda à son tour au trône. Pendant plus de 20 ans Farinelli sera l'enfant chéri des Bourbons d'Espagne.
*Le tableau prétendument peint par Velazquez qui représenterait le roi dépressif Philippe V n'existe pas, tout simplement parce que Velazquez est mort 40 ans avant l'accession au trône de ce dernier et 77 ans avant l'arrivée du castrat à Madrid. En outre, pour des raisons diverses qu'il serait trop long à exposer, Velazquez a très peu peint : 110 tableaux en tout. Or connaissant ses 110 tableaux [ce qui n'est pas un exploit tant cette production est infime donc très facile à connaître], nous pouvons affirmer, que le tableau [représentant quel roi, va savoir ? ] qu'elle décrit avec un souverain debout devant un cheval blanc et portant un noeud rose dans la crinière est une fantaisie pure et simple, inventée dans le dessein de fasciner un public provençal bien disposé à son égard.
C'est dommage. Mais l'important ne fut-il pas de passer une soirée musicale splendide et de revoir des amis ? 
