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Rencontre avec Kémar du groupe No One is Innocent

No One is Innocent est en concert dans la région. Nous avons rencontré Kémar.

Publié par Redac . le 19/11/2015
Rencontre avec Kémar du groupe No One is Innocent

On ressent une grosse énergie rock dans votre dernier album. On peut parler de retour aux sources ?

"J'ai jamais cherché à faire quelque chose de vraiment nouveau avec No One. C'est peut être la pire des choses qui puisse nous arriver. Cependant on a travaillé cet album un peu différemment des autres. On en avait marre de sortir les ordis, on voulait quelque chose de direct, de brut presque. C'est peut être les thèmes abordés qui font que cet album est direct."


 "Charlie Hebdo c'est des mecs qui ont bercé notre adolescence, c'est des gars qui nous ont appris à rire, qui nous ont appris à réfléchir."


 Pourquoi avoir eu besoin d'écrire suite aux attentants qui ont frappé la rédaction de Charlie Hebdo en janvier ? Vous pensiez que c'était votre rôle ? 

( l'interview a été réalisée avant les attentats de Paris )

"Ce n'était pas forcément notre rôle non. C'est des mecs qui ont bercé notre adolescence, c'est des gars qui nous ont appris à rire, qui nous ont appris à réfléchir. C'était aussi parce qu'on était horrifiés par ce qu'il s'est passé, comme tout le monde. Et encore aussi, et c'est peut être le plus important, parce qu'on avait envie d'exprimer une colère. On n'avait pas envie de chialer, on avait envie de faire un morceau avec de la colère et de la rage et c'est ce qu'on a fait, un truc qui donne envie de rebondir.

On a pris du temps pour l'écrire, on voulait un beau texte sur une musique cohérente. Il fallait que la musique soit à la hauteur du texte et inversement. On s'est aussi dit que si on avait un morceau à faire, il ne fallait pas que ce soit trois mots et deux accords balancés en trois jours. L'idée c'était aussi d'être nous-même en rendant hommage aux gens de Charlie. Quand on a fait écouter le morceau à la Rédac de Charlie Hebdo, ça leur a apporté du bonheur, ça a donné la patate à certains. Pour nous c'était génial, parce que la réaction musicale à avoir, c'était ça, de la colère."

Comment avez-vous écrit Propaganda ?

"J'écris la moitié de l'album, les textes, j'écris aussi avec un pote. La musique c'est un peu tout le monde. On compose et on écrit ensemble, l'album a été travaillé en commun."

Pensez-vous que la scène rock est suffisamment valorisée ? Médiatisée ?

"On trouve que la scène rock, mise à part peut être trois groupes, est dans une période assez baba cool. Il y a encore des groupes qui font du rock énergique, du punk, mais ils sont peu présents dans les médias. Il paraîtrait que les médias, surtout les médias nationaux, soient timides quand il s'agit de rock. Ils n'ont pas d'ouverture à tout ce qui peut se faire en rock. C'est dommage."


 "Notre musique est faite pour le live."


 Nous pensons que la musique prend son sens sur scène. C'est particulièrement vrai pour le rock. Quel rapport avez-vous avec la scène ?

"La scène c'est notre jardin. On a toujours été un groupe live, notre musique est faite pour le live. Elle est faite pour une interactivité totale avec les gens. Quand on fait un concert on se dit toujours que c'est le dernier et on donne tout. On aime partager, on aime partager la scène avec le public, on a envie qu'ils viennent partager la sueur et l'énergie avec nous."


 

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