« Je cherche à créer un espace de contagion affective, parce qu’entrer en politique et en résistance, c’est une affaire d’humanité et d’affect » Patricia Allio
Faisant de la scène une agora, Patricia Allio nous prend à témoin dans un spectacle documentaire autour des droits des personnes migrantes et réfugiées. La déclaration est implacable.
Un acte d’accusation porté contre l'État français et les États européens lors d’une session du Tribunal permanent des peuples, tribunal d’opinion agissant en marge de la prérogative des États. C’était en 2018, la séance était consacrée aux violations des droits des personnes migrantes et réfugiées, et Patricia Allio était dans la salle. Un moment saisissant dont l’artiste bretonne s’est librement inspirée pour créer Dispak Dispac’h. En breton, dispak signifie « ouvert, désordonné », et dispac’h « révolte, révolution ».
La scène, centrale, devient une grande assemblée. Patricia Allio est là, de même que la comédienne Elise Marie, le danseur Bernardo Montet, mais aussi des militants et militantes, des activistes ou des juristes qui racontent les méandres qui guettent les personnes demandeuses d’asile. Impossible d’ignorer cette réalité que nous avons sous les yeux. Nous voilà peut-être pris dans ce que Patricia Allio nomme « un espace de contagion affective».