En 1940, pendant l’occupation allemande, communistes, juifs et membres de la Résistance se réfugient dans une bastide de la région, la Villa Air-Bel, tenue par le journaliste américain Varian Fry. La Villa Air-Bel a ainsi temporairement accueilli certains des artistes et penseurs les plus éminents du XXe siècle, comme Wifredo Lam, Jacqueline Lamba, Victor Serge, Anna Seghers, Max Ernst, André Breton et Marcel Duchamp.
Pendant une courte période, elle fut un havre de paix pour les dissidents politiques unis dans l’incertitude. Dans un temps comme suspendu, ils participèrent à des jeux et des expérimentations artistiques, trompant la morne réalité qui était la leur alors qu’ils attendaient les papiers leur permettant de fuir vers les Amériques. Aujourd’hui, presque rien ne subsiste de cet ancien sanctuaire de temps de guerre, ni monument ni mémorial.
Ces dernières décennies, le Musée Cantini a constitué, de façon presque obsessionnelle, une collection d’images du pont transbordeur, construit en 1905 pour faire traverser le port de Marseille aux personnes et aux marchandises. En 1944, il fut détruit par les nazis qui tentaient de faire échouer la libération de de la ville. Il ne vit aujourd’hui que dans sa mémoire collective.
Le Refuge : Dans l’attente de nouveaux départs prend ces deux précédents historiques comme points de départ pour faire le récit de différentes formes d’isolement et de refuge. Ainsi, on y imagine comment la construction de nouveaux liens sociaux et géographiques pourrait ouvrir vers des mondes différents et nous aider à avancer au-delà des structures qui dominent notre réalité.
+ d'infos : musees.marseille.fr