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Petrouchka, pourquoi un zèbre est-il un zèbre? Hervé Chaussard

Hervé Chaussard, habitué du Pavillon Noir, présentait ce samedi 23 novembre, Petrouchka, pourquoi un zèbre est-il un zèbre ?

Publié par Pauline . le 29/11/2019
Petrouchka, pourquoi un zèbre est-il un zèbre? Hervé Chaussard

Cette pièce s'ouvre sur une scène sur laquelle est dessinée une grille étrange. Des lignes blanches délimitent des espaces rectangulaires plus ou moins grands, s'imbriquant ou non, et semblant suivre une cohérence dont on ne parvient pas vraiment à saisir la logique.

Six danseurs se placent et se déplacent. Chacun est zébré à sa façon. Grosses ou petites rayures, horizontales ou verticales, bariolées ou plus sobres… Ils sont tous singuliers, tels des zèbres… Ils forment des groupes de 2 et 3 danseurs et un solo pour se dissoudre et former des ensembles différents.
La musique techno — dont le chorégraphe est le compositeur — anime ces danseurs qui ne font jamais exactement les mêmes gestes.
Leur aspect burlesque contraste avec la rigueur des lignes blanches sur le sol noir, le rythme de la techno et les mouvements répétitifs, uniformes et synchrones du groupe en arrière plan. Ce groupe mouvant est tel un public contemplant la scène.

En fin, tous les groupes se réunissent. Et comme pour faire un jeu de miroir, un personnage rayé sort de l'assistance pour les rejoindre sur scène. Et c'est à ce moment là que l'on comprend toute l'astuce de la mise en scène. Les spectateurs se retrouvent alors inclus dans ce jeu de mises en abimes. Mise en abime accentuée par le fait que de nombreux spectateurs, sur la sollicitation du chorégraphe, étaient vêtus de rayures.

Noémie ROUDAUT
Photos Didier PHILISPART











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