La pluie a beau tomber à flots sur la cité phocéenne, les Marseillais ne rateraient pour rien au monde cette fiesta et sa belle programmation du jour. Certains s’amassent rapidement sous la passerelle en attendant la prestation du grand Alain Bashung, les autres profitent du début de soirée autour d’un verre, d’un samosa ou d’un autre concert. Ça grouille un peu partout dans ce décor urbain inimitable des docks de Marseille, habités pour l’occasion de ces couleurs venues des quatre coins du monde.
Mais revenons sur le concert le plus attendu de la soirée...
Non, le lion n’est pas mort. Le cancer voudrait bien finir son sale boulot, mais le combattant n’a pas encore décidé de sa reddition. Il se bat. Malgré le froid, malgré la pluie, malgré son rhume. Devant la scène de la passerelle, archi-comble avec ses 13 000 spectateurs, Alain Bashung a confirmé son rang. Ce mardi soir, c'est la maladie qui a perdu une bataille. Son combat, il l'a mené durant près de deux heures en jouant sur nos émotions. Variant entre ses grands tubes, quelques reprises et les chanson de Bleu Pétrole, son dernier album. L’artiste nous envoûte et nous emmène dans son univers, fort et fragile, doux et rugueux. Tout en classe et en élégance. Au fur et à mesure du concert, l'intensité va crescendo. Le public répond, l'artiste se plait à donner.
La charge est puissante. Un, puis deux rappels. Pour sa dernière offensive, Bashung revient seul sur scène. Angora et sa reprise de Nights in White Satin, histoire de conclure par un très fort « I love you » et « Faites de beaux rêves»…
Première partie : Rimbaud
Mi
De la chanson française auss. Une très belle découverte.
Par Jean-Baptiste Fontana & Agathe Olivier