Pas d'autorisation pour le concert test de Marseille, le gouvernement préfère celui de Paris

Publié par Jean-Baptiste Fontana le 12/05/2021

Expérience scientifique contre expérience logistique, le choix est finalement politique. Malgré l'implication de nombreux chercheurs et de la ville de Marseille, le gouvernement refuse la tenue du concert test de Marseille au profit de celui à Paris, bien moins convaincant sur un plan scientifique. Un décision difficile à comprendre.

Michèle Rubirola, l'ancienne maire de Marseille et désormais en charge de questions de santé l'a annoncé ce mercredi après-midi: le gouvernement n'a pas accordé de dérogation pour le double concert test prévu à Marseille fin mai au Dôme avec IAM.

Expérimentation scientifique vs expérimentation logisitique

Cette décision est d'autant plus incompréhensible que le concert test prévu à Marseille était conçu par les chercheurs de l'INSERM sur de solides bases scientifiques: l'objectif était de comprendre dans quelle mesure des participants à un concert pouvaient se contaminer entre eux. Et pour ça, afin que le test soit sincère, les participants n'étaient pas triés à l'entrée. Idéalement, il y aurait eu la présence de personnes infectées parmi les 1150 étudiants présents, et les scientifiques souhaitaient savoir s'ils allaient en contaminer d'autres durant ce regroupement de personnes.

A Paris, le protocole est complètement différent et ne vise pas à savoir si les personnes vont se contaminer lors du concert, puisque les participants seront tous testés négatifs avant. Le concert d'Indochine est davantage un test grandeur nature du pass sanitaire qui permettra d'accéder aux grands événements. Une expérimentation logistique plus qu'un test scientifique.

Outre le manque de respect pour tous les chercheurs, équipes municipales et Marins-Pompiers qui préparaient cet événement depuis des mois, les initiateurs du concert test de Marseille regrettent de ne pas pouvoir réaliser ce test avant la reprise des activités culturelles.

Le pass sanitaire sera nécessaire pour tous les événements de plus de 1000 personnes. Ainsi donc, en théorie, le risque de contamination y sera réduit au minimum. L'expérimentation prévue à Marseille permettait, elle, de travailler sur le cas des événements de moins de 1000 personnes, où aucun test ne sera demandé aux participants. Il y aura donc, statistiquement, plus de chance de croiser une personne contaminée sur un petit événement que sur un grand. D'où l'intérêt de cette expérimentation. Ce que visiblement, Paris n'a pas réussi à comprendre.

"Les petits festivals seront pénalisés car l’expérience marseillaise ne teste pas à l’entrée. Or c’est la vraie vie et la réalité des petits événements. Je suis en colère" souligne Michèle Rubirola intérrogée par Marsactu.

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