Environ 6500 personnes, selon la Préfecture de Police ont manifesté ce dimanche après-midi dans le centre de Marseille. Parti du quartier de la Plaine, le cortège est passé par le quartier de Noaille pour finalement arriver sur la Canebière où le caramantran a été brûlé. Alors que les rassemblements festifs et tous les événements sont interdits depuis plusieurs mois, ce cortège a réuni des milliers de personnes sans masques ni distanciation physique.
Ce rendez-vous, très politique, avait été annulé en 2020 à cause de l'arrivée de l'épidémie. Il a donc été maintenu cette année, avec le risque pour les organisateurs d'être poursuivis par la justice. L'ambiance était néanmoins très festive et très jeune, vécue comme beaucoup comme une soupape après de longs mois sans rassemblements festifs.
La Prefecture de Police s'est indignée dans un tweet de la tenue de cet événement. Il intervient quelques jours après l'annonce du reconfinement d'un tiers de la France, et avec un département des Bouches du Rhône proche du seuil d'application de ces mesures renforcées.
Le rassemblement regroupé sur la Canebière a été dispersé par les forces de l'ordre dès 18h30 sous les gaz lacrymogènes. Quelques incidents comme des jets de projectiles et dégradation du mobilier urbain sont à noter, dont notamment la destruction de plusieurs caméras de videosurveillance. Les forces de l'ordre indiquent avoir procédé à sept interpellations.
La ville de Marseille, qui n'était pas associée à cet événement, a condamné les dérapages qui s'y sont produits par la voie de l'adjoint en charge de la sécurité civile et de la gestion des risques, Jean-Pierre Cochet.