Dans le cadre du festival En Ribambelle, le Turak Théâtre a passé quelques jours au Théâtre de la Criée pour y présenter sa version bien à lui de Carmen.
Ouverte au public dès 8 ans, les familles ont été nombreuses à prendre place au Théâtre de la Criée pour plonger dans cette oeuvre de Bizet.
Sur scène, le décor est d'abord pauvre. Quelques instruments posés sur le coin de la scène, qui interroge d'ailleurs les enfants. Mais cette impression ne va pas durer car Carmen en Turakie est un spectacle où débarque, sur scène, meubles détournés, écran et accessoires montés sur roulettes.
Tout défile devant nous à vive allure créant une belle dynamique.
C'est d'abord un homme et son scaphandre qui débarque sur scène. Il vient nous compter l'histoire des objets qu'il a découvert lors de fouilles sous-marine. Parmi eux, une grande galette noire qui, quand on la fait tourner, nous offre une belle musique. Sa marionnette se met alors à orchestrer ses instruments. Son orchestre ? Des drôles de crustacés et fruits de mer représentant assez inattendu . Voilà le pont de départ de Carmen. Que vient faire la Turakie dans cette histoire ? Elle représente ce monde loufoque où nous plonge Michel Laubu, une terre non répertoriée sur les cartes du globe où les objets sont détournés et la mythologie y est inventée !
Les personnages de l'opéra de Bizet : Carmen, Don José, Micaela, le toreador, le lieutenant, l'aubergiste... sont joués par de grandes marionnettes manipulées par des comédiens qui font tout autant partie du spectacle. Un beau travail qui nous laisse oublier la frontière entre l'objet et l'homme.
Petits et grands vont découvrir ou redécouvrir l'histoire d'amour qui se joue entre le brigadier, la bohémienne, la jeune navarraise, le contrebandier, le toréador et le taureau !
Un joyeux bricolage qui nous plonge dans cette folle histoire où apparaissent des tables à repasser à laquelle sont suspendues des guitares, un canapé lit qui se tranforme en prison, des armoires qui ne cessent de faire apparaître et disparaitre des éléments de l'histoire.
Sans oublier la musique ! Sur elle aussi Michel Laubu a ajouté sa touche.
Un Carmen joyeux et entraînant où la fantaisie n'a pas de limite !
Par Pauline Alcina